D’abord sur l’emplacement. Jeff Koons avait initialement souhaité qu’elle soit installée entre le musée d’art moderne et le Palais de Tokyo, un lieu fréquenté par les touristes. Mais il a fallu trouver un autre point de chute, en raison des nombreuses oppositions et pour des raisons techniques. Puis la Villette l’a rejetée, car elle était trop imposante. Un emplacement plus discret fut choisi, près du Petit-Palais et à quelques encablures de l’ambassade américaine.
Ensuite l’œuvre. Pour l’écrivaine Catherine Bertrand, survivante de l’attentat du Bataclan : « Pendant que certains peinent à survivre, nos vies sont brisées depuis quatre ans maintenant, on nous impose un bouquet de mini saucisses colorées pour le plus grand bonheur des multimillionnaires qui pourront déduire leurs généreux dons. » En effet, la production de l’œuvre a couté 3,5 millions d’euros. Coût à la charge non pas de la Ville de Paris, mais de mécènes (dont le patron de LVMH Bernard Arnault et celui de Free Xavier Niel), entreprises et donateurs, qui ont bénéficié d’une réduction d’impôt de 60%.