Le bilan du tourisme n’est pas bon. Les rues sont vides, les musées sont désertés. La crise sanitaire dûe au coronavirus a un impact important sur le tourisme à Paris.
Les touristes absents
De janvier à juin, seuls 9,4 millions de touristes se sont rendus à Paris, contre 23,6 millions sur la même période en 2019.
Et cet été, la situation ne s’est pas arrangée. Si la chute de touristes nationaux est particulièrement importante (près de deux-tiers en moins), c’est la venue des touristes étrangers qui a particulièrement impactée le secteur.
Les touristes venant des Etats-Unis, d’Asie ou du Moyen-Orient, font défaut.
Conséquence : seulement 30 % des hôtels avaient rouvert le 15 juillet et à peine la moitié le 15 août.
Des Hôtels et des Restaurants fermés
Fréquentés essentiellement par la clientèle étrangère, la plupart des palaces ou grands hôtels, ont tous fermé plus de cinq mois. Le Ritz et le Crillon ont été les premiers à retrouver leurs clients, dès le 24 août. Le Meurice et le Plaza Athénée ont rouvert le 1er septembre, tout comme le Bristol et le Park Hyatt Paris-Vendôme. Mais il faudra attendre le 24 septembre pour la réouverture du Lutetia.
La restauration parisienne est également à la peine : les touristes ne sont pas venus à Paris et les Parisiens étaient partis en vacances !
Les Musées moins fréquentés
Pour les musées, la fréquentation est aussi en chute libre : au Louvre, qui est rouvert depuis le 6 juillet, les visites ont chuté sur un an de 70% en juillet et de 60% en août. Au Musée d’Orsay, la fréquentation a baissé de 70% ; au Château de Versailles, trois fois moins de visiteurs cet été.
En cause : l’absence des touristes étrangers. A l’été 2019, ils représentaient 75% des visiteurs au Louvre et 80% à Versailles.
Cela fragilise la situation financière des musées : le Louvre a sollicité en juin une aide financière à l’Etat. Le musée d’Orsay estime ses pertes pour 2020 à 28 millions d’euros.
Et pour la suite ?
Pour le secteur du tourisme en Ile de France, le manque à gagner représente 6,4 milliards d’euros. La région va lancer une grande campagne de communication pour attirer de nouveau les touristes étrangers. D’abord auprès des populations des pays frontaliers, puis de celles des États-Unis ou de la Chine.
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